A propos de l'adaptation de la fortification à l'artillerie vers les années 1400 : quelques remarques sur les problèmes de vocabulaire, de typologie et de méthode
L'étude de l'architecture médiévale ne peut se passer du recours aux sources. L'analyse de ces dernières, confrontée à celle des monuments subsistants, doit nous amener à nous interroger sur la fiabilité des termes typologiques qui y sont employés. En partant de la problématique posée par les embrasures de tir, il semble bien qu'au-delà d'apparentes imprécisions le vocabulaire médiéval réponde assez bien aux formes qu'il entend décrire. L'apparition autour des années 1390 des premières embrasures adaptées aux armes à feu, devait entraîner logiquement l'utilisation de termes nouveaux les désignant. Diffusées précocement dans les anciens Pays-Bas bourguignons à la fin du XIVe siècle, puis très rapidement au cours des décennies suivantes dans les principales régions touchées par les conflits de la guerre de Cent Ans, les embrasures à feu attestaient de l'adaptation de l'architecture militaire aux nouvelles composantes poliorcétiques dès le début du XVe siècle et non pas dans la seconde moitié du XVe siècle comme on le pensait
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