La césure chronologique et iconographique que l'on discerne au sein des représentations de la voix du sang d'Abel permet une nouvelle approche historiographique du sujet. La figure rouge et nue juchée sur un monticule rocheux, parfois associée aux reproches de Dieu à Caïn et qui en était la transcription dès le 9e s., est désormais assimilée durant la seconde moitié du 12e s. à l'âme du premier des justes sous la forme classique d'eidolon. Cette transposition iconographique se retrouve sur un certain nombre de monuments épars qui sont ici décrits brièvement, datant de la seconde moitié du 12e et des premières décennies du 13e s. Cette iconographie semble refléter les préoccupations religieuses en relation avec les croisades (image du premier juste mort pour défendre sa propre foi qui transparaît dans l'exégèse contemporaine, les bulles et encycliques, les récits historiques)
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